Quelques mois après que ces conclusions marquantes aient été corroborées par des chercheurs de l’Université Harvard, l’Étude nationale sur les comportements liés à la santé de la FSHC sert de fondation pour un article de recherche dans l’American Journal of Men’s Health.
Après avoir analysé en profondeur les conclusions et les méthodes de l’étude dans un article de près de 2000 mots, il est conclu qu’« en affirmant des liens entre les comportements malsains des hommes et les comorbidités médicales parmi un échantillon représentatif d’hommes canadiens, cette étude identifie d’importantes occasions pour considérer attentivement des stratégies pour l’élaboration d’interventions sensibilisées aux hommes et des messages de santé publique ».
Ensuite vient le mot magique : Preuves. L’étude de la FSHC « offre des preuves pour affirmer les efforts des fournisseurs de soins de santé pour la promotion de changements au mode de vie » continue l’article. « Avec une morbidité et une mortalité grandissantes parmi les hommes ayant des comorbidités liées à leur mode de vie, il y a de l’intérêt pour examiner et influencer les complexités du mode de vie ».
Ceci fait ressortir un message clé de la FSHC : que de nombreux problèmes de santé dont souffrent des millions d’hommes canadiens sont le résultat d’habitudes malsaines.
L’étude novatrice, qui examine les comportements liés à la santé des Canadiens plutôt que les maladies, a trouvé que 72 pour cent des hommes canadiens démontraient régulièrement deux habitudes malsaines ou plus. Publiée pour coïncider avec la première journée de la Semaine canadienne de la santé des hommes, qui a lieu annuellement juste avant la fête des Pères, l’étude était également la première au Canada à considérer cinq comportements clés liés à la santé qui aident à prévenir des maladies chroniques. Ses conclusions :
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62 pour cent des répondants affirmaient avoir une mauvaise alimentation ; dans le sens où ils consomment des aliments à teneur élevée en sel, en sucre raffiné ou en gras saturés plus d’une fois par semaine et qu’ils consomment moins de cinq portions de fruits et de légumes par jour.
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54 pour cent dorment moins de sept heures, ou plus de neuf heures par jour.
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49 pour cent ne font pas 150 minutes d’exercice modéré à intense par semaine.
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39 pour cent consomment plus que 3 boissons alcoolisées par jour 5 jours par semaine, ou plus de 6 consommations en une seule séance.
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20 pour cent fument la cigarette.
Seulement 6 pour cent des répondants n’exhibaient aucun comportement malsain et étaient classés comme étant « en très bonne santé ». Les répondants qui exhibaient qu’un seul comportement malsain étaient considérés comme étant « en santé » et représentaient 22 pour cent du total. Les hommes ayant deux comportements malsains étaient considérés comme étant « limites » (31 pour cent), et les répondants avec trois des comportements cités ci-dessus ou plus étaient classés comme étant « en mauvaise santé » (42 pour cent).
La validation externe par l’étude de Harvard et l’article de l’American Journal of Men’s Health « en dit long sur notre vision qu’une meilleure santé chez les hommes est un chemin, et non une destination », dit Wayne Hartrick, président de la FSHC. « En offrant aux hommes canadiens de l’information fiable et des conseils faciles, nous pouvons les aider à apporter de petits changements à leur mode de vie. Ces changements les feront sentir en meilleure santé et seront bénéfiques pour leurs familles et leurs communautés. La FSHC envisage une nation où la société canadienne valorise le morceau final du casse-tête qu’est la santé familiale : les hommes qui prennent activement soin de leur santé. Par le biais d’une nouvelle campagne de sensibilisation sociale auprès des hommes canadiens, nous les motiverons avec leurs familles au moyen d’information sur la santé et de programmes de styles de vie de façon à ce qu’ils entendent, assimilent et agissent ».
Le site Internet de la FSHC ChangePasTrop.ca par exemple, offre des conseils et des outils faciles à suivre et soutenus médicalement pour aider les hommes et leurs familles à vivre plus sainement.
Dans ce sens, la FSHC a une longueur d’avance. Comme l’article de l’American Journal of Men’s Health le souligne, les données de l’étude peuvent guider les fournisseurs de soins de santé à offrir des « interventions et des stratégies de soins de santé préventives ».