Mathieu Bédard explique que le contrôle des portions peut vraiment faire une grande différence

Une histoire inspirante et une perte de poids spectaculaire.

Comment de plus petites portions ont-elles alimenté la perte de poids spectaculaire d’un Canadien

Mathieu Bédard avait l’habitude de sprinter pour attraper son train vers l’Université de New York. Le cœur du doctorant se mettait alors à battre la chamade, comme quand il gravissait quelques volées d’escaliers. Il lui arrivait même parfois de ressentir un battement alarmant alors qu’il était assis. « Je me suis dit que ce n’était pas normal, se souvient Mathieu. On ne devrait pas sentir son propre cœur battre. »

Âgé de 30 ans et du haut de ses 1,78 m, le Montréalais pesait 113 kilos. Et il avait d’autres raisons de s’inquiéter : son père a souffert d’une crise cardiaque à un jeune âge et son grand-père en a subi une à 40 ans. Il a donc décidé de consulter un cardiologue de New York, qui lui a diagnostiqué de l’hypertension artérielle et un taux de cholestérol élevé.

Des médicaments sur ordonnance permettraient de soulager ces deux problèmes de santé graves, lui a-t-on dit, conjointement à la solution à long terme de perdre du poids. À son retour à Montréal, son médecin lui a suggéré une mesure plus draconienne : une chirurgie bariatrique. Cette procédure de contrôle du poids réduit la taille de l’estomac à l’aide d’un anneau gastrique ou en retirant chirurgicalement une partie de l’organe. « J’ai cherché ce qu’était une chirurgie bariatrique sur Internet et ça m’a vraiment fait peur », affirme Mathieu, qui a finalement décidé de ne pas opter pour cette opération.

« Il faut constamment goûter à tout »

Mathieu sortait à peine de la vingtaine — comment a-t-il pu atteindre un poids aussi dangereux? Enfant plutôt rondelet, il préférait jouer à des jeux vidéo plutôt que de faire des activités sportives et il a développé un « amour pour la nourriture ». La gastronomie française devint sa passion : il a obtenu un diplôme en arts culinaires, puis il a perfectionné ses compétences dans les grands restaurants de Montréal avant de déménager à Marseille, dans le sud de la France, pour travailler sous la direction de chefs étoilés. C’est à ce moment qu’il a commencé à prendre entre deux et cinq kilos par année. « Il faut constamment goûter à tout », explique Mathieu, qui ajoute que la cuisine française recourt abondamment au beurre et à la crème pour assaisonner et enrichir les plats.

Après deux ans, son ardeur pour la cuisine française commença cependant à s’éteindre. « Je travaillais de huit heures le matin à onze heures le soir, six jours par semaine. Il faut vraiment être habité d’une passion incroyable pour travailler dans ce domaine, passion que je n’avais pas vraiment. »

Alors que son attrait pour la cuisine s’estompait, Mathieu décida de retourner à l’école. Tout en travaillant à temps partiel en restauration, il a obtenu un baccalauréat et une maîtrise en économie à l’Université Paul Cézanne de Marseille. Il a aussi rencontré et marié sa femme Anaïs, qui décida d’arrêter de fumer puisque le couple planifiait de fonder une famille. (Leurs deux fils, Éliott et Arthur, sont maintenant âgés de neuf et de cinq ans respectivement.) Anaïs devint de plus en plus préoccupée par le poids de Mathieu, lui demandant pourquoi il n’arrivait pas à perdre du poids alors qu’elle avait été capable d’arrêter de fumer.

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Une bourse de doctorat à l’Université d’Aix-Marseille a mis fin au travail en restauration de Mathieu, mais pas à ses excès alimentaires. Au contraire, la nourriture est devenue une source de soutien et de réconfort durant les longues journées et soirées passées à rédiger sa thèse. « C’était tellement exigeant; j’ai commencé à devenir de plus en plus gros et de plus en plus vite. »

Durant les cinq années de son doctorat passées en France et à New York, Mathieu a pris environ 23 kilos. « Je ne faisais absolument aucun exercice et aucun sport. Je menais une vie très sédentaire en restant assis devant mon ordinateur tous les jours à rédiger ma thèse. » Ses points faibles? La taille de ses portions et les glucides simples. Mathieu évitait les sucreries et la malbouffe, mais il se souvient d’avoir eu un faible pour de grandes quantités de pain, de pommes de terre et de riz. Il en consommait deux et parfois trois assiettes par repas. Bien qu’il lui arrivait de faire des excès alimentaires par stress, la taille de ses portions était, selon Mathieu, principalement due à l’ignorance. « Avec le recul, je réalise que je mangeais des quantités qui n’avaient absolument aucun sens. »

À la fin de son doctorat, Mathieu pesait 132 kilos. Il s’installa à Montréal avec sa famille, où il est devenu économiste pour l’Institut économique de Montréal, analysant les événements pour les médias et rédigeant des documents d’orientation. Il décida de profiter de l’offre d’abonnement gratuit au gym de son employeur pour s’y inscrire le 23 décembre 2016. Pesant presque 135 kilos, il s’est dit qu’il était temps de prendre le contrôle de sa vie — non seulement pour lui, mais aussi pour sa famille.

Son « eurêka », il l’a vécu lorsqu’il a commencé à utiliser un site Web sur les macronutriments comme guide alimentaire. Un régime axé sur les macronutriments fait appel aux trois principaux macronutriments qui composent la majorité de notre apport alimentaire quotidien, soit les protéines, les glucides et les lipides. Mathieu pèse maintenant tout ce qu’il mange et calcule la répartition des protéines, des glucides et des lipides de chaque aliment. Par exemple, il se permet chaque jour un gramme de protéines par 2,2 kg de poids corporel, ce qui correspond à 180 grammes de protéines par jour.

C’est vrai : Mathieu ne pèse plus maintenant que 82 kilos. Cette perte de poids de 50 kilos est d’autant plus remarquable qu’elle s’est opérée en huit mois.

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Mathieu attribue la majeure partie de sa perte de poids au calcul et à la pesée de chacun des aliments qu’il consomme avec sa balance de cuisine numérique.

Bien qu’il lève des haltères et fait des exercices cardiovasculaires sur un vélo stationnaire ou un tapis roulant, Mathieu attribue la majeure partie de sa perte de poids au calcul et à la pesée de chacun des aliments qu’il consomme avec sa balance de cuisine numérique. Il estime qu’il consommait 6000 calories par jour pendant la rédaction de sa thèse. Il consomme maintenant 3100 calories et son apport calorique quotidien se compose d’environ 50 pour cent de glucides, de moins de 35 pour cent de lipides et d’un maximum de 35 pour cent de protéines — bien qu’il considère cette répartition simplement comme une ligne directrice. Il fait l’épicerie seulement une fois par semaine et son alimentation est principalement composée de poulet et de légumes congelés. Il prépare les repas du lendemain en soirée pour éviter d’avoir à se presser le matin.

« Perdre du poids dépend vraiment de la quantité plutôt que du type de nourriture. »

La vie de Mathieu a changé de façon spectaculaire. Il est devenu un modèle au bureau et certains de ses collègues ont même adopté le régime axé sur les macronutriments. « Il existe tellement de mauvais conseils, explique-t-il. Perdre du poids dépend vraiment de la quantité plutôt que du type de nourriture. »

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Son conseil aux autres hommes canadiens? « Vous pouvez continuer à manger presque tout ce que vous mangez maintenant, mais en plus petite quantité. En contrôlant les portions, on peut vraiment faire une grande différence. C’est beaucoup plus simple que ce que la plupart des gens pensent. »

Certaines balances de cuisine numériques sont offertes à moins de 20 $ et comme l’explique Mathieu, elles fournissent un excellent aperçu de la quantité de nourriture à consommer pour fonctionner normalement tout en atteignant ses objectifs de perte de poids. Voici un autre truc simple pour réduire vos portions : utilisez des assiettes plus petites! Consultez ce billet du blogue Change pas trop pour découvrir comment un magasin d’occasion peut vous aider.

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