La triste vérité : chaque fois que le temps de regarder un film ou de jouer un neuf trous au golf s’écoule, quelqu’un au Canada meurt d’une surdose d’opioïdes.
Ces analgésiques comprennent des médicaments sur ordonnance comme la codéine, le fentanyl, la morphine et l’oxycodone, des drogues illégales comme l’héroïne ou l’opium, ainsi que des médicaments sur ordonnance obtenus illégalement. Parfois, on prend une trop grande quantité de médicaments. D’autres fois, on mélange des médicaments de manière dangereuse. D’une manière ou d’une autre, une surdose se produit lorsque le corps ne peut supporter les substances qui se trouvent dans son organisme.
En fait, triste est un adjectif beaucoup trop faible pour décrire la situation. On a enregistré 3 987 décès apparemment liés aux opioïdes au Canada en 2017, soit un décès environ toutes les 2,2 heures. Plus de 90 pour cent de ces décès étaient accidentels. Alarmant, bouleversant terrifiant, tragique; voilà des adjectifs qui décrivent plus justement ce que le gouvernement fédéral qualifie d’épidémie nationale.
Mais il y a de l’espoir. Par exemple, le 31 août, la 18e édition annuelle de l’International Overdose Awareness Day (journée mondiale de sensibilisation à la surdose) mettra à nouveau en lumière notre compréhension globale des comportements liés à la dépendance, elle proposera des outils pour les gérer et les maîtriser avant qu’ils causent du tort et elle fournira des conseils vitaux sur la façon d’éviter les surdoses, de les identifier et d’y réagir quand elles se produisent.
Comment prévenir une dépendance aux opioïdes
Il est facile de dire qu’il suffit de ne pas en prendre, mais les analgésiques sur ordonnance sont très bénéfiques si vous récupérez d’une chirurgie ou d’une blessure, ou si vous souffrez de douleurs chroniques.
Le problème est que les opioïdes produisent aussi une sensation d’euphorie, ou une impression d’être « high ». Cela peut entraîner une utilisation non appropriée : prendre une dose plus grande que celle prescrite, prendre un médicament au mauvais moment ou prendre un médicament qui ne nous a pas été prescrit. Si vous vous retrouvez à adopter un de ces comportements, parlez-en à un proche et demandez immédiatement l’aide de votre professionnel de la santé.
Après tout, ce sont des signes de dépendance et la dépendance modifie votre cerveau et votre organisme, rendant encore plus difficile le fait d’arrêter de prendre des opioïdes. C’est que votre corps s’habitue à un apport régulier de substances. Si un toxicomane cesse de consommer ou réduit rapidement sa consommation, il subira probablement des symptômes de sevrage comme des frissons, de la diarrhée, de l’insomnie et de la transpiration. Voilà qui n’est pas très agréable! Pire encore, il devient plus vulnérable à une surdose.
Heureusement, de l’aide est disponible, que ce soit pour vous, un ami ou un membre de votre famille. Vous pouvez aussi communiquer avec votre professionnel de la santé afin d’obtenir de l’aide pour des problèmes liés à la dépendance.
Comment prévenir une surdose accidentelle
Prendre une quantité d’analgésique plus grande que la dose prescrite est par exemple une manière évidente de faire une surdose. Mais ce n’est pas la seule façon. Une surdose se produit souvent lorsque la tolérance du corps à une substance est réduite. Quiconque utilise régulièrement des analgésiques devra en prendre une quantité plus grande avec le temps pour obtenir le même effet. De la même manière, la personne peut perdre cette tolérance acquise si elle n’a pas consommé depuis un certain temps. C’est pourquoi prendre la quantité normale d’un médicament après une interruption peut mener à une surdose.
Le point à retenir? Respectez toujours la dose prescrite par votre médecin, peu importe le médicament.
Comment détecter une surdose
Si quelqu’un a de la difficulté à marcher, à parler ou à rester éveillé, ou encore s’il est allongé sans bouger, il fait peut-être une surdose. D’autres signes à surveiller :
- Lèvres ou ongles bleus
- Pupilles très petites
- Peau froide et moite
- Étourdissements et confusion
- Respiration lente ou superficielle
- Fréquence cardiaque lente
- Ronflements étranges, étouffement ou gargouillis
Si vous pensez que quelqu’un fait une surdose, appelez immédiatement le 911.