Les récentes études menées par la Fondation pour la santé des hommes au Canada puis par les chercheurs de l’Université Harvard soulignent toutes deux l’importance pour les hommes d’adopter de saines habitudes de vie.
L’inédite étude nationale de la FSHC sur les comportements liés à la santé a régulièrement fait la manchette des grands journaux depuis sa publication le 11 juin dernier :
« Sondage : 72 % des hommes canadiens ont de mauvaises habitudes de vie »
— CTV News« Une nouvelle étude révèle que la plupart des hommes canadiens ont de mauvaises habitudes de vie »
— Huffington Post« Nouvelle étude : les hommes canadiens ont de mauvaises habitudes de vie »
— PostMedia News« Les Manitobains comptent parmi les hommes en plus mauvaise santé au Canada »
— Winnipeg Free Press« Sondage : les hommes de la C.-B. sont les Canadiens les plus en santé, mais la partie n’est pas gagnée »
— CBC NewsLa toute première étude portant sur les habitudes de vie des Canadiens plutôt que sur les maladies dont ils sont atteints a révélé que 72 % des hommes du pays font régulièrement preuve de deux comportements nuisibles à la santé ou plus. Publiée à l’occasion de la première journée de la Semaine canadienne de la santé des hommes, qui a lieu chaque année dans la semaine précédant la fête des Pères, l’étude a également été la première au Canada à se pencher sur les cinq comportements clés qui permettent de prévenir les maladies chroniques. Ses conclusions :
- 62 % des répondants ont déclaré avoir une mauvaise alimentation, c’est-à-dire qu’ils consomment des aliments riches en sel, en sucre raffiné ou en graisses saturées plus d’une fois par semaine, et moins de cinq portions de fruits et légumes par jour.
- 54 % dorment moins de sept heures, ou plus de neuf heures, par nuit.
- 49 % ne pratiquent pas un minimum de 150 minutes d’activité physique modérée ou vigoureuse par semaine.
- 39 % consomment plus de 3 breuvages alcoolisés par jour au moins 5 jours par semaine, ou de plus de 6 breuvages en une seule occasion.
- 20 % fument la cigarette.
Seuls 6 % des répondants ne présentaient donc aucun des comportements nuisibles à la santé et se sont classés dans la catégorie « excellente santé ». Ceux qui ont répondu faire preuve d’un seul de ces comportements font partie de la catégorie « en bonne santé » et forment 22 % du total des répondants. Les hommes qui ont répondu avoir développé deux de ces habitudes malsaines ont été considérés comme ayant une « santé précaire » (31 %), tandis que ceux qui ont fait preuve de trois comportements nuisibles à la santé ou plus ont été compris comme étant en « mauvaise santé » (42 %).
« Nous possédons maintenant une base de référence à partir de laquelle nous pourrons évaluer les comportements liés à la santé des hommes canadiens au fil du temps », explique Dr Larry Goldenberg, président du conseil d’administration de la FSHC. « J’espère que d’autres s’en serviront pour étudier diverses populations à travers le monde et concevoir des interventions ciblées visant à inciter les hommes à adopter des modes de vie plus sains. Après tout, 70 % des maladies chroniques développées par les hommes sont le résultat de leurs habitudes de vie. Heureusement, celles-ci peuvent être modifiées, contrairement à la génétique. »
Comme s’ils s’étaient donné le mot, les chercheurs de l’Université Harvard ont à leur tour publié une étude corroborant les conclusions de la FSHC. Grâce à des questionnaires sur le mode de vie et les dossiers médicaux de 123 000 volontaires américains, les chercheurs de la T.H. Chan School of Public Health ont défini les cinq comportements qui, une fois combinés, contribuent à prolonger l’espérance de vie : adopter une alimentation saine, contrôler son poids, pratiquer une activité physique de façon régulière, boire de l’alcool avec modération et ne pas fumer.
Cela vous rappelle quelque chose, n’est-ce pas?
L’étude à long terme s’est ensuite attelée à comparer l’espérance de vie des hommes qui adoptaient ces cinq comportements à celle de ceux qui n’en faisaient rien. Les résultats étaient éloquents : à l’âge de 50 ans, l’espérance de vie des hommes en santé grimpait de 12 ans, passant de 76 à 88 ans. Ces hommes étaient également 65 % moins susceptibles de mourir d’un cancer et 82 % moins à risque de mourir d’une maladie cardiaque.
« Le fait de pouvoir vivre douze ans de plus et de pouvoir réduire les risques de cancer et de maladie cardiaque en ne faisant que modifier graduellement quelques-unes de nos habitudes de vie est très enthousiasmant », déclare Wayne Hartrick, président de la FSHC. « Ça ne prend pas grand-chose pour qu’un homme puisse passer de la catégorie “mauvaise santé” à une catégorie supérieure. Imaginez une échelle de la santé, où la plupart des hommes canadiens peuvent grimper un échelon en ne modifiant qu’un seul de leurs comportements. Ils peuvent monter de deux barreaux en adaptant deux de leurs comportements, comme manger cinq portions de fruits de la taille d’un poing et dormir sept heures par nuit. Tout est question de contrôle dans le but de réduire les risques de maladies. »