En 2008, le Toronto Star a rapporté qu’après être devenu le 13e directeur général des Maple Leafs de Toronto, Brian Burke a promis que son équipe deviendrait offensive et invincible. « Nous avons besoin d’une équipe qui a de la combativité, de la testostérone, de la truculence et de la belligérance. C’est comme ça que notre équipe joue », a déclaré Burke.

L’emploi du mot « testostérone » faisait partie du discours de Burke pour décrire le type d’équipe qu’il recherchait, transmettant ainsi le message qu’il recherchait des hommes virils pour jouer au hockey viril. Mais qu’est-ce que la testostérone? Permet-elle vraiment de jouer au type de hockey que Burke souhaitait pour son équipe?

Sur le plan hormonal, la testostérone est ce qui fait d’un homme, un homme. Les femmes ont de la testostérone aussi, mais en plus faible quantité. Produite dans les testicules, la quantité de testostérone produite augmente de manière significative à la puberté pour permettre le développement des caractères sexuels primaires, comme les organes reproducteurs. La testostérone stimule également la croissance des caractères sexuels secondaires, comme les poils, la pomme d’Adam et la masse musculaire.

Étant des hommes, nous présumons qu’après être passés par le stade délicat de la puberté et avoir cessé de grandir, nous resterons toujours comme nous sommes. Cependant, comme l’a dit Shaquille O’Neal : « 39 ans, ce n’est pas comme 29 ans, mon gars ». Cela me rappelle une vieille plaisanterie. Deux amis se disputent sur la façon dont le hockey a changé. Un ami affirme que les vieux de la vieille n’étaient pas aussi bien par rapport aux jeunes d’aujourd’hui. « Ok, alors comment penses-tu que Wayne Gretzky s’en sortirait dans la LNH aujourd’hui? » « Je suppose qu’il pourrait faire 25 buts, et peut-être 40 passes décisives? » « Le grand Gretzy!? » « Enfin, il a 54 ans! » Le fait est que rien ne dure éternellement et la testostérone pourrait bien en être la raison. Vers 40 ans, la quantité de testostérone produite par les hommes commence à diminuer, pendant que la quantité utilisée par l’organisme diminue aussi. La diminution n’est que d’un ou deux pour cent par année, mais parce qu’elle arrive si lentement, la plupart des hommes ne la remarquent pas. Vous pourriez même dire : « Hé, je peux encore patiner, envoyer la balle aussi loin que je le faisais et frapper des circuits dans mon équipe de balle lente. Et j’ai encore besoin de me raser chaque jour. » C’est probablement vrai, mais en plus du fait que la baisse de testostérone est minime et lente, beaucoup d’entre vous ne connaissent peut-être pas les rôles que joue la testostérone.

Nous n’avons pas tendance à perdre des choses évidentes, comme les poils. Vous pourriez ne pas remarquer certains des traits qui commencent à changer, même s’ils sont évidents pour les autres. Ce pourrait aussi être le genre de changement où vous diriez spontanément : « C’est normal, je vieillis. » Les changements que vous remarquerez sont, par exemple, le fait que vous ne vous réveillez plus avec une érection, qu’elle n’est pas aussi ferme qu’elle l’était avant ou que vous n’êtes plus aussi intéressé par les relations sexuelles que vous l’étiez autrefois.

D’autres changements moins visibles peuvent comprendre une diminution de la force, une perte d’endurance aux sports, une perte de jouissance de la vie, une efficacité réduite au travail, la somnolence après le souper ou devenir plus grincheux. Vous pourriez ne pas le remarquer, mais d’autres le remarqueront. Alors pourquoi cela nous arrive-t-il quand nous vieillissons et qu’est-ce que cela a à voir avec la testostérone?

La testostérone est une composante clé de nombreuses fonctions masculines. Par exemple, l’humeur, la mémoire, la capacité de penser clairement et les niveaux d’énergie sont tous liés à des taux de testostérone sains. Il existe aussi un certain nombre d’affections médicales que votre médecin peut diagnostiquer en lien avec un faible taux de testostérone. Ces affections comprennent l’obésité, la perte de masse musculaire, la dysfonction sexuelle, la dépression, le diabète, l’ostéoporose et l’anémie.

Si vous trouvez que ces affections vous semblent familières, pourquoi ne pas aller consulter votre professionnel de la santé et en discuter avec lui? Si cela s’avère approprié, un simple test sanguin permettra d’évaluer votre taux de testostérone. Si le taux est faible, il existe plusieurs stratégies différentes. En tant que médecin, je n’aime pas attribuer l’âge à tout et l’amélioration de votre style de vie est extrêmement importante, non seulement pour rétablir le taux de testostérone, mais aussi pour l’empêcher de diminuer. Je commence toujours par : « CESSEZ DE FUMER! » D’autres conseils comprennent l’amélioration de votre alimentation (« ChangePasTrop.ca ») et l’augmentation de votre activité physique à 150 minutes par semaine, comprenant un entraînement par résistance. Et si vous pensez que deux parties de balle lente par semaine, conduire une voiture de golf ou jouer quelques parties de hockey improvisé par semaine est suffisant, je regrette de vous annoncer cela, mais vous vous mettez le doigt dans l’oeil. (Je ne mentionnerai pas les ailes de poulet et la bière de l’après-match.)

N’oubliez pas : vous vous mettez en forme pour les sports de loisir et non pas au moyen de ceux-ci. Donc, si votre tour de taille, mesuré à la hauteur de votre nombril, est plus grand que votre tour de poitrine, ou si vous mettez vos sous-vêtements et que vous ne les voyez pas quand vous baissez la tête, c’est signe qu’il est temps d’agir. Aussi, demandez à votre conjointe si vous ronflez ou cessez de respirer la nuit. (En présumant qu’elle ne vous a pas déjà jeté en dehors de la chambre.) L’apnée du sommeil est fréquente et doit aussi être traitée pour pouvoir revenir sur la bonne voie.

Pour certains hommes, l’activité physique et une bonne alimentation ne suffisent pas à rétablir le taux de testostérone. La bonne nouvelle, c’est qu’il existe plusieurs formes de testostérone sûres, pratiques et efficaces disponibles comme traitement de substitution. La mauvaise nouvelle, c’est que le traitement de substitution peut prendre du temps à faire effet, et pendant les premiers mois, il pourrait ne rien se produire. Ce qui est surprenant, c’est que le premier effet que vous remarquerez ne sera pas votre lancer frappé, mais votre attention, votre humeur, votre mémoire et votre concentration. La clé est de collaborer avec votre professionnel de la santé et avoir un plan que vous pourrez respecter. Alors, bien que 29 ans, ce n’est pas comme 39 ans, 39 ans n’a pas besoin d’être comme 59 ans.

Bien à vous,

Dr. Dave

Dr. David Greenberg est un Directeur de la FSHC. Il pratique la médecine familiale dans Toronto.

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