Toby Hargrave partage de petites étapes pour se détendre au sujet de sa santé.
Découvrez de petits changements qui peuvent faire un effet domino.De petites étapes aident un humoriste de la C.-B. à se détendre au sujet de sa santé
What's So Funny About Men’s Health?
Peu après l’accident, Toby a appris autre chose : la guérison est un processus lent et le corps doit être traité avec respect pour pouvoir reprendre ses fonctions normales. Au moment de son excursion en vélo, Toby comptait parmi les quelque 100 adolescents qui fréquentaient l’ancienne école St. John’s School of Alberta, un pensionnat pour garçons strict et traditionnel axé sur des activités de plein air rigoureuses. Il était habitué à participer à des courses de raquettes de 55 à 90 kilomètres, mais après son accident, il est resté en fauteuil roulant durant presque cinq mois. Une fois capable de remarcher — et pour prouver qu’il n’était pas une mauviette —, Toby a pris part à une course de raquettes avant d’être vraiment prêt. « C’est à ce moment que j’ai vraiment bousillé mes genoux, avoue Toby. J’ai détruit mon autre genou en favorisant ma jambe blessée et ça a été le début d’un lent déclin. »
En fait, ce qu’il perçoit comme un « lent déclin » n’a pas été si mauvais. L’acteur et humoriste vit avec sa jeune famille dans le district de Sunshine Coast en Colombie-Britannique et à 44 ans, Toby Hargrave est ce qui se rapproche le plus d’un homme ordinaire. Se décrivant comme un homme « spectaculairement ordinaire », il pèse environ 120 kilos et mesure 1,83 m. Comme beaucoup de Canadiens, il a passé la majeure partie de sa vie adulte à boire de l’alcool, particulièrement du vin, presque tous les jours. Dans sa famille, c’est Toby qui porte le tablier et son répertoire culinaire est axé sur des réinterprétations colorées de mets réconfortants comme des côtes levées, des rôtis ou des pierogis. Compter les calories? Pourquoi? Faire de l’exercice? Qui a le temps?
Après la naissance de son deuxième enfant il y a environ un an, Toby ne pouvait plus se défaire d’une sensation d’épuisement qui semblait l’habiter jusque dans la moelle des os. En se regardant dans le miroir, épuisé d’être épuisé, il commença à s’inquiéter. Cet homme barbu et costaud qui le regardait était-il en santé ou non? La prochaine question logique : quel plan d’action adopter? Un bilan médical — mesure de la tension du sang, tests de triglycérides, de cholestérol et de glycémie, mesure du tour de taille et calcul de l’IMC — s’imposait.
Toby est soulagé d’avoir subi ces tests. Pas parce qu’il a découvert quelque chose de sinistre, mais parce qu’il a découvert que ça allait malgré un style de vie qui ferait sourciller beaucoup de spécialistes de la santé. Au moins, cette expérience lui a enlevé un grand poids sur les épaules et l’a motivé à prendre des mesures afin de maintenir une bonne santé. « Il est libérateur d’avoir toutes ces informations qu’on doit connaître, explique Toby. Je ne dis pas que je n’ai pas à m’inquiéter pour ma santé, mais en ce moment, je n’ai pas peur que mon foie soit sur le point de me lâcher. Je n’ai pas peur de commencer à développer du diabète de type 2 la semaine prochaine. »
À peu près à l’époque où Toby réfléchissait à la mortalité, la Fondation pour la santé des hommes au Canada (FSHC) lui a proposé de participer à un documentaire explorant les peurs et les anxiétés de beaucoup d’hommes lorsqu’il est question de bilans de santé. Intitulé What’s So Funny About Men’s Health?, le court métrage suit Toby Hargrave alors qu’il affronte les répercussions possibles de décennies d’excès et qu’il explore les étapes qu’il pourrait prendre pour être plus en santé et se sentir mieux.
Toby a réalisé qu’il faisait probablement bien les choses.
Toby Hargrave dénonce la façade machiste que les hommes doivent montrer au monde et il souligne que c’est cette façade qui l’a poussé à participer à une course de 55 kilomètres malgré son genou blessé. Le résultat à long terme? Ses genoux ne se sont jamais totalement rétablis. Selon lui, les hommes portent le fardeau de vieux stéréotypes selon lesquels ils doivent être forts, subvenir aux besoins de leur famille et être masculins et machos. « Parfois, on a l’impression d’avoir trop de choses à régler. On ne sait pas par où commencer, alors pourquoi prendre la peine de sortir du lit? »
Toby mentionne un autre aspect sociétal qui selon lui empêche beaucoup d’hommes de prendre en main leur propre bien-être : la commercialisation de la santé. Au lieu de nous apprendre à intégrer des habitudes saines à notre style de vie, la société de consommation conditionne les hommes à croire qu’une bonne santé exige d’acheter des aliments spéciaux, les plus récents gadgets technologiques et un abonnement coûteux au gym. L’idée que la santé s’achète finit selon lui par avoir un effet dissuasif et étouffe le vrai message selon lequel il suffit de faire quelques ajustements à son style de vie pour être plus en santé.
Aujourd’hui, grâce à ses conversations informatives avec Adam Kreek et Ned Bell et aux recommandations d’un médecin au sujet de l’alimentation et de l’exercice, Toby avance à grands pas vers une santé optimale. Il a « redécouvert les salades » et il prépare des repas qui intègrent des ingrédients comme du pain pita, un peu de fromage feta, des tomates, des olives et du poulet. « Après avoir fini de manger, on n’a pas l’impression d’avoir avalé une boule de quilles », lance-t-il à la blague. Il a aussi réduit sa consommation d’alcool et remplacé les boissons gazeuses sucrées par de l’eau.
Son principal message pour les hommes? « Détendez-vous au sujet de votre santé »
Photographie par: Ken Cheng / kenchengphotography.com
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